Mon expérience avec une «sleep coach»

Ce n’est un secret pour personne : l’un des aspects que j’ai trouvé le plus difficile avec la maternité est le manque de sommeil. Depuis sa naissance, Maximiliano se réveillait à chaque deux heures, et bien qu’au début on se disait que les choses se placeraient par elles-mêmes, cela n’est jamais arrivé. On a donc décidé de faire affaire avec une coach de l’entreprise Wee-Sleep le mois dernier, et cela a changé notre vie. Voici notre histoire.

Max dormait avec nous depuis sa naissance, dans son moïse près de notre lit. Puis, on l’a mis dans sa chambre vers 6 mois, même si j’allaitais encore la nuit, et j’ai donc fait l’aller-retour vers sa chambre plusieurs fois par nuit ainsi, jusqu’à ce qu’il ait dix mois. Épuisée, j’ai lu quelques livres sur le sommeil ( The baby sleep solution, le Sommeil du nourrisson, etc), j’ai acheté un atelier de sommeil sur Bedaine Urbaine, j’ai même rejoint plusieurs groupes de parents qui échangent sur le sujet sur Facebook. Avec toutes ces connaissances en main, on a essayé de lui apprendre à dormir seul en utilisant différentes techniques. Il y a eu la méthode du 15 secondes (la technique utilisée par Brigitte Langevin), le 5-10-15, la chaise… bref, on a fait nos essais, et cela n’a jamais fonctionné. Je me rappelle un soir, le pire soir en fait, Max a pleuré pendant près d’une heure et demi dans son lit (et on m’avait assurée qu’il finirait par s’endormir de lui-même); j’ai fini par rentrer dans sa chambre, le cœur en miettes, en larmes, et à le bercer jusqu’à ce qu’il se calme et s’endorme dans mes bras. 


On a donc continué de l’endormir ainsi, et d’endurer ses réveils multiples et son besoin de dormir dans nos bras jusqu’à ce qu’il ait 11 mois. À ce moment, il y a eu un déclic en moi, en nous, quelque chose qui me disait qu’on ne pouvait vraiment plus fonctionner comme ça. Je connaissais l’existence des sleep coach, et je me demandais sérieusement ce que cela changerait (après avoir tout essayé nous-mêmes) mais j’étais désespérée, alors j’ai contacté l’entreprise Wee-Sleep (qu’on m’avait chaudement recommandée). À notre premier appel avec ma coach Stephanie, elle m’a mentionné que son but était que Max dorme toute la nuit au bout du plan de dix jours. J’ai ri. Je lui ai dit que s’il se réveillait une ou deux fois par nuit je serais contente!

On recommande souvent de faire le sleep training l’hiver ou lorsqu’on n’est pas en vacances, car cela exige de respecter un horaire strict pendant près de deux semaines. Comme on était en plein été, Stephanie m’a demandée si on était prêts à dédier les dix prochains jours à une routine à la maison (ce qui voulait dire limiter les déplacements et les activités), et j’étais tellement démunie, fatiguée, désespérée, qu’il n’était pas question que je repousse ce fameux sleep training une nuit de plus! On a commencé le plan, et Max a fait sa première nuit complète au bout de quatre jours.

La technique que notre coach nous a conseillés était celle de la chaise : on a donc rapproché la chaise berçante près de son lit, et on devait demeurer assis près de lui en attendant qu’il s’endorme de lui-même. Chaque famille reçoit un diagnostic différent dépendamment de l’âge et des habitudes de l’enfant. Il n’était pas question pour moi de laisser Max seul dans sa chambre, alors cette technique me convenait. 

Le premier soir, Maxi a pleuré 4.5 heures… J’écris ces lignes et je me rappelle encore à quel point ce fût difficile pour moi de le voir pleurer sans pouvoir le prendre dans mes bras ou le consoler, car je devais absolument limiter mes interactions avec lui. Stephanie m’a dit qu’il était l’un des bébés les plus persistants qu’elle avait coaché! Ouf. Par chance, elle était avec moi via texto tout le long de la soirée, et elle m’a supportée et orientée. J’ai même envoyé quelques vidéos durant la soirée, et pour être franche, je n’aurais probablement tenu le coup qu’à peine une heure si elle n’avait pas été là! Je l’ai finalement pris dans mes bras au bout de cette longue et éprouvante soirée, et j’avoue m’être couchée le cœur gros ce soir-là, me disant que cela ne fonctionnerait jamais avec mon petit bonhomme. 

Le lendemain, c’est mon mari qui est resté avec Maxi pour l’heure du dodo. Même technique, mais cette fois-ci, Max s’est endormi de lui-même (une première!) au bout d’une heure et demi. Victoire! Ce qu’il faut comprendre, c’est que les enfants ne savent pas comment s’endormir par eux-mêmes à la naissance, et si on introduit des béquilles telles que la suce, le lait ou les bras, ils associent cela au sommeil et en deviennent dépendants. Ce soir-là, il s’est réveillé deux fois, et on a dû passer une partie de la nuit sur la chaise, mais sans plus. La quatrième nuit, Max s’est endormi au bout de 30 minutes et ne s’est réveillé que le lendemain matin, et c’est comme ça depuis! Il a finalement appris à enchaîner les cycles de sommeil et à se rendormir de lui-même, et je ne pourrais être plus fière de lui.

Pour être honnête, je ne voulais rien savoir de laisser mon enfant pleurer afin de lui apprendre à dormir. Je voyais cela comme de la torture, et je n’y croyais pas. Avec du recul, je peux maintenant dire que les pleurs qu’on a vécu étaient surtout des pleurs de mécontentement (et non de détresse!) et surtout, surtout, que cette transition a été plus que bénéfique autant pour lui que pour nous. Je n’aurais jamais été capable de persister et de passer à travers cet apprentissage sans personne pour me supporter et répondre à mes questions. Je suis maintenant totalement convaincue que faire affaire avec un ou une sleep coach est la meilleure chose à faire! À moins que vous soyez en mesure de travailler sur le sommeil de votre enfant sans aide (ce qui clairement ne fût pas notre cas).

J’ai reçu beaucoup de questions sur le sleep training que j’ai fait avec Wee-Sleep alors je me suis dit qu’un article de type questions+réponses serait très utile pour plusieurs! Vous pouvez donc lire mon entrevue avec la propriétaire de Wee-Sleep sur DIVINE ici. J’espère que cela vous éclairera. Bonne lecture et bon courage à tous les parents épuisés!